Cap à l'Ouest !
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 Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]

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MessageSujet: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyLun 4 Oct - 17:04

Des visages goguenards de marins. Il semblait à Caprice que c'était tout ce qu'elle avait vu depuis ce matin et ce n'était pas encourageant du tout car ces sourires moqueurs étaient toujours accompagnés d'une même phrase :

"Tu rigoles ma petite, on prend pas de femmes à bord. Même un garçon aussi maigre que toi n'aurait servi à rien alors une fille !"


Bon d'accord, tous ne disaient pas exactement cela, souvent c'était bien plus court mais le sourire disait tout.
Car Caprice, petit bout de femme, cherchait à se faire embaucher sur un navire de pirates, rien que ça. Évidemment avec ses mains délicates et son visage on ne peut plus féminin, elle ne prétendait pas prendre la place d'un de ces marins baraqués, elle cherchait juste une place de médecin à bord, elle ne prétendait pas être ce qu'elle n'était pas.

Ses pieds infatigables continuaient à parcourir inlassablement le port et la jeune fille interrogeait tous les marins qu'elle croisait, interpellant même ceux sur leur fière navire. Elle avait bien l'intention de chercher toute la journée et de recommencer le lendemain et tous les jours d'après s'il le fallait mais elle se trouverait un bateau prêt à l'embarquer, foi de Caprice.

S'arrêtant dans l'ombre d'un magnifique navire, la jeune fille leva les yeux et lu ce qui était marqué à la proue du navire : "L'Amphitrite". Le navire était magnifique et à bien y réfléchir, peut-être la jeune fille en avait déjà entendu parler ... mais il lui semblait que c'était pour lui dire que ce n'était même pas la peine d'essayer de se faire embaucher. Pourquoi ? Elle ne s'en rappelait plus en même temps elle n'était ni sûre qu'il s'agissait vraiment de ce bateau dont on lui avait parlé, d'autre part, il y avait pleins de bateau où on lui avait dit que ce n'était pas la peine d'aller se renseigner.
Caprice fit la moue. Aussi si on lui disait là où elle avait ses chances, cela irait plus vite. Des femmes pirates ce n'était pas courant mais ça existait alors il devait bien y avoir au moins un navire prêt à la prendre à son bord.

La jeune fille posa un oeil décidait sur le bâtiment, elle n'en était plus à un refus prêt. Comme il lui semblait apercevoir du mouvement sur le pont, la jeune femme demanda d'une voix forte :

"Ohé du navire ! Il y a quelqu'un à bord ?"

Caprice pencha la tête et attendit l'apparition d'une éventuelle personne alors que derrière elle quelques marins passèrent en la montrant du doigt. Il n'avait pas fallu longtemps pour se faire remarquer comme on la remarquait au village mais Caprice s'en fichait. Les regards moqueurs ne lui avaient jamais rien fait en plus il aurait bien été stupide de se plaindre de quelques choses dont elle était responsable de manière bien consciente même si, si elle avait eu le choix, elle aurait préféré que les gens la considèrent autrement que comme une imbécile. Sauf qu'elle n'était pas responsable du fait qu'une femme cherchant à se faire pirate passe aux yeux de ces balourds comme une imbécile quelque soit toute la détermination qu'elle pouvait avoir.
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Zirka Javiero Laska

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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyMar 5 Oct - 17:16

Zirka savait comment réagissait la corde sous ses pieds nus et ses mains calleuses, il savait comment enrouler sa jambe de façon à ne pas glisser, comment son corps parvenait à garder son équilibre en déplaçant son poids exactement là où il le fallait. Son œil et ses doigts connaissaient la voilure par cœur et pouvaient repérer les défauts en un instant. Chaque cordage était associé immédiatement à une fonction dans son esprit. Il y avait un plaisir indéniable à maîtriser un exercice physique, technique ou mental. Zirka avait passé assez de temps à bord d’un navire pour savoir ce qu’il faisait. Ce n’avait pas toujours était le cas, bien sûr. À la base, c’était un enfant de la terre, rien n’indiquait qu’il aurait le pied marin un jour. Il avait pris la mer pour fuir, pas par vocation. Il se souvenait avoir eu de terribles nausées pendant les premiers mois, de n’être qu’un mousse à demi utile qui passait plus de temps au-dessus du bastingage, à vider tripes et boyaux, qu’à nettoyer le pont comme on le lui ordonnait. À chaque fois qu’on arrivait dans un port, il jurait qu’on ne l’y reprendrait plus. Et la raison finissait par l’emporter. Il ne pouvait pas rester longtemps au même endroit, du moins pas en Europe, et il avait un travail stable qu’il aurait été stupide d’abandonner.

Au final, on obtenait un gitan marin – une drôle de chose en vérité –, pirate même, qui profitait de son temps de veille sur l’Amphitrite, mouillant dans le port de Tortuga, pour vérifier la voilure. Certes, il n’était pas écrit sur son contrat qu’il devait profiter de chaque minute de son temps libre pour faire du zèle, mais Zirka n’aimait pas rester à ne rien faire alors qu’il pouvait prévenir les problèmes qui se poseraient plus tard. De toute façon, il n’avait rien d’autre à faire : pas de belle à qui faire des promesses, pas beaucoup d’ami à qui faire la conversation, pas d’économies à dépenser en rhum ou en whisky. En fait si, il avait de petites économies, justement parce qu’il n’aimait pas être soûl. Des économies dont il ne savait pas quoi faire… Enfin, c’était toujours mieux que de ne rien avoir. Par ailleurs, garder son argent était une habitude qu’il avait prise et dont il n’arrivait pas à se défaire.

Une fois ses vérifications terminées, Zirka se laissa retomber sur le pont et ce fut à cet instant qu’il entendit une voix féminine appeler. Sa première pensée fut qu’on l’agressait et qu’elle réclamait de l’aide. Il se dirigea donc d’un bond au bastingage, mais il ne vit qu’une jeune fille seule sur le quai. Elle avait un drôle d’accoutrement, d’ailleurs. Mais rien de si surprenant : à Tortuga, l’étrangeté devenait une normalité et à force de s’y rendre, on ne s’étonnait presque plus de rien. La seconde pensée de Zirka fut que le navire avait un problème et que la demoiselle cherchait aimablement à en informer l’équipage. Il se pencha et baissa les yeux vers la coque : rien. Il se tourna à demi et leva la tête vers la mâture : toujours rien. Finalement il se décida à descendre sur le quai par la passerelle. Il s’approcha de la jeune fille en l’examinant discrètement.

Elle était belle. Oh ne vous y trompez pas : pour Zirka toutes les femmes étaient belles, certaines plus que d’autres, et surtout chacune à leur façon. Celle-ci était une créature frêle et féminine qui offrait un contraste charmant avec une aura de détermination forcenée. Zirka se laissa transporter par son admiration pour le beau sexe, sans que rien ne paraisse dans son attitude toujours aussi sérieuse.

« Un problème, señorita ? Demanda-t-il en arrangeant un peu sa chemise lâche. »
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyMar 5 Oct - 18:21

Caprice soupira de soulagement en voyant quelqu'un se pencher par dessus le bastingage ; elle aurait eu l'air ridicule à appeler ainsi dans le vide. Comme si les gens ne jasaient pas déjà suffisamment sur elle alors qu'elle venait juste d'arriver. L'homme ne semblait pas comprendre pourquoi elle l'avait appelé et se mit à regarder tout autour de lui. Allons bon qu'est-ce qui se passait ? Avait-elle fait quelque chose de mal en l'appelant. Etait-elle encore en train de se mettre dans les ennuis jusqu'au cou ? L'homme semblait grand et musclé ; ce n'était pas un mousse. Encore un qui pourrait lui faire mal si elle le provoquait un peu trop. Mais ce n'était pas comme si elle le faisait exprès. Enfin bien sûr elle avait le choix de baisser les yeux devant tous ces hommes qui à chaque fois exigeaient d'elle un regard plus soumis mais elle refusait de le faire. Etait-ce donc si grave de rester fière ? N'y avait-il donc que les hommes qui avaient ce droit là ?

La tête disparue et Caprice crut que l'homme avait laissé tomber pourtant, quelques instants à peine plus tard, la jeune fille eut la joie de voir l'homme descendre. Joie car l'homme ne semblait pas en colère et parce qu'il prenait la peine de se déplacer pour une femme. L'homme avait peut-être fait cela de manière tout à fait inconsciente mais cela démontrait déjà un certain respect. Il aurait pu se contenter de lui parler de là-haut comme la majorité des marins l'avaient fait jusqu'alors.
Alors qu'il approchait, la jeune fille put le détailler. Il ne ressemblait pas au hommes que la jeune fille avait pu rencontrer ; son teint était hâlé mais ce n'était pas dû au soleil, c'était naturel. Vivant dans le nord-ouest de la France, la jeune fille avait peu rencontré de telles personnes, la plupart des marins étant aussi blanc de peau qu'elle si ce n'était que la leur était plus marquée par le soleil. S'il avait semblé grand à Caprice, il ne se révélait pas plus haut que la moyenne. Caprice ne s'était jamais vraiment attardé à regarder les hommes -ceux-ci s'énervaient souvent rien qu'en soutenant trop longtemps son regard aux allures naturellement supérieures bien qu'il n'en était rien- pourtant la jeune fille se serait sûrement allé à qualifier celui-là de beau mais d'ici à savoir si elle avait un goût confome à celui des autres femmes ... c'était un autre sujet, Caprice n'avait jamais discuté de cela avec une amie. En fait, réalisa-t-elle, elle n'avait jamais eu d'amie. La jeune fille qu'elle avait rencontré l'autre jour, Lianna, pouvait-elle être comprise comme une amie ? Un instant Caprice plongea dans des réflexions, perplexes de se trouver ainsi ignorante des bases des relations humaines.
Cependant l'homme qui était arrivé à sa hauteur l'y en sortit rapidement :

"Un problème, señorita ?"

Caprice mit un peu de temps pour comprendre le dernier mot, c'était un des rares mots d'espagnol qu'elle connaissait et voilà qu'il lui fallait dix ans pour le comprendre, c'était décevant. Puis se rendant compte qu'elle faisait attendre le jeune homme, Caprice répondit rapidement :

"Non, non, je m'excuse si j'ai pu vous faire croire cela."


Caprice était gênée de s'être fait surprendre par deux fois dans ses pensées et, comme à chaque fois qu'elle était gênée, la jeune fille se renfrogna encore plus de manière bien inconsciente. Là où une autre femme se serait sûrement mise en valeur et aurait minaudé devant le beau jeune homme, Caprice croisa les bras dans un geste protecteur irréfléchi et relevant la tête, elle défia l'homme du regard en prononça d'une voix claire avec un soupçon de rancœur :

"Je recherche un bateau sur lequel embarquer et je suppose que vous ne prenez pas non plus de femmes à bord."


Caprice commençait à craquer. Elle n'avait pas pris le temps de se poser depuis son arrivée à Tortuga et la similitude sa situation ici à celle de son petit port en France la désespérait. N'y avait-il pas un marin qui pouvait faire autre chose que se moquer ? Resterait-elle toute sa vie une pauvre femme à la recherche d'un navire sans que personne ne lui indique au moins à qui s'adresser.
Immédiatement après avoir eu cette pensée, Caprice se calma. Depuis quand Caprice Espérance Raymi se laissait-elle aller à la déprime ? Depuis quand espérait-elle de l'aide ? Elle n'avait pas changé de prénom pour rien, l'espérance c'était bon pour ceux qui ne s'en remettaient qu'à la chance. Elle, elle ferait avec sa détermination.

"Je vous prie de m'excuser une nouvelle fois, je n'ai pas été correcte. Je m'appelle Caprice Espérance Raymi, je suis effectivement à la recherche d'un navire sur lequel embarquer mais comme vous aurez sans doute pu le deviner je n'ai pas même la carrure requise pour être mousse. Mais ce n'est pas ce que je veux être. Je cherche une place de médecin."


Caprice fixa l'homme dans les yeux -qu'il avait étonnamment clair d'ailleurs- comme si elle le défiait de se moquer d'elle.
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Zirka Javiero Laska

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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyLun 25 Oct - 12:48

Zirka trouva la jeune femme d’une grande amabilité. Si si. La preuve ! Par deux fois, elle présenta des excuses. Rappelons toutefois que pour Zirka, même une certaine fille de joie revêche était douce comme la Vierge Marie elle-même. Le gitan écouta avec patience (et avec l’expressivité d’une moule) tout ce que la demoiselle avait à dire. Lorsqu’elle annonça qu’elle souhaitait faire partie de l’équipage d’un navire, il ne fut pas particulièrement surpris, plutôt peiné. Il y avait des femmes pirates, il le savait, mais selon lui, elles méritaient mieux. À ses yeux, la vie de marin, plus encore de pirate, n’avait rien d’idéale. C’était la voie de la criminalité, celle qu’on ne choisissait pas, celle dans laquelle on tombait contre son gré et de laquelle il était pratiquement impossible de sortir. Pourquoi diable choisirait-on une vie aussi laide ?
Aussi stoïque était-il, Zirka écarquilla les yeux quand la dénommée Caprice se présenta en tant que médecin. Médecin ? Vraiment ? Zirka n’avait jamais entendu parler de femme médecin. Le pirate était tellement surpris qu’il garda le silence pendant un instant. Il ne lui vint pas à l’idée que la jeune femme était peut-être en train de se moquer de lui. Si elle lui disait qu’elle était médecin, c’était forcément qu’elle l’était, même si c’était très dur à croire.

Enfin, il se reprit et leva une main en signe d’apaisement.

« Pas besoin de vous excouser señorita, il n’y a pas de mal. Je m’appelle Zirka et je souis enchanté de faire votre connaissance. »

Zirka avait l’habitude de ne plus donner ses noms de famille, plus parce qu’il lui semblait qu’ils ne lui appartenaient plus que par dissimulation.

« Je ne veux pas paraître insolent, mais je souis sourpris que vous soyez médecin. Je croyais qu’il n’y avait pas de femmes dans les facoultés européennes… Quoiqu’il en soit, le Capitaine de Nogaret n’accepte pas les femmes à bord, je souis désolé. »

Après s’être tu, Zirka ouvrit la bouche comme pour ajouter quelque chose, mais il la referma aussitôt. Ce n’était pas son rôle de donner des leçons de morales à tout va. D’abord, il y avait des gens beaucoup plus savants que lui, ensuite il était un pirate et donc très mal placé pour ce faire et enfin, les gens n’appréciaient généralement pas. Il devait donc se taire. C’était simple, il le faisait tous les jours. Il suffisait de penser à son accent ridicule, à ses r qui roulaient inévitablement sur sa langue, aux on et aux in qu’il ne prononçait pas correctement ou encore aux u… Ces maudits u… Mais comment diable les français parvenaient-ils à les prononcer ?

Pourtant… Pourtant, quand une femme lui faisait face, il pouvait finir par oublier son accent et par parler librement. Ce n’était pas contraignant de se montrer plaisant, courtois, aimable en présence d’une femme. C’était même agréable.

« Vous ne devriez pas chercher à rejoindre un équipage pirate, señorita. »

Zirka se mordit la langue et se maudit intérieurement. Il n’avait pu s’empêcher de le dire. Mais c’était pour le mieux, après tout, non ? Son regard se fit farouche, comme toujours lorsque l’on abordait un sujet sur lequel ses idées étaient obstinément traditionalistes.
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyLun 25 Oct - 22:31

L'homme se présenta à son tour et se trouva être très charmant. Caprice à vrai dire avait rencontré peu d'hommes qui se montraient si respectueux des femmes et bien souvent c'était des hommes que la vie avait déjà eut le temps de rendre sages. Des hommes déjà vieux pour être plus clair. De ces hommes avec lesquels Caprice aimait beaucoup discuter car leurs yeux avaient vu pleins de choses et que ces grand-père avaient le don de les raconter avec leur sourire en coin un peu désabusé ou alors les yeux brillant et parfois un peu humide aussi de nostalgie ou de tristesse.

L'homme avait un accent que la jeune fille n'avait jamais entendu. Elle en connaissait pleins de différents français -certains même qu'elle ne comprenaient pas, elle reconnaissait facilement celui anglais et petite elle aimait beaucoup celui allemand même s'il ne lui avait pas été donné de l'écouter souvent depuis. Comme il parlait espagnol, c'était sûrement l'accent des gens par là-bas. De nouveau vint à la jeune fille l'envie d'apprendre cette langue. Elle était toujours frustrée du peu qu'elle avait réussit à intégrer pendant les longues heures de traversée jusqu'à Tortuga.

L'homme reprit la parole. Il l'interrogeait sur sa qualité de médecin. Aussitôt les mots de Lianna, la jeune fille qu'elle avait rencontré sur le port et avec laquelle elle s'était liée d'amitié bien qu'elle soit un obstacle conséquent à son avenir de pirate poursuivant le même but et le même poste qu'elle. Mais Calypso ne s'arrêtait pas à de telles choses.
    "Je ne suis pas vraiment médecin. Je suis guérisseuse. L'on m'a appris ici que ce n'était pas la même chose ... Qu'est-ce que les facultés européennes ?"

La jeune fille n'avait pas trop de mal à comprendre l'accent et s'y faisait rapidement. Ce qu'elle appréciait le lus c'était qu'il ne disait pas les "u", "u" mais "ou" comme le cuisinier japonais d'un bateau qu'elle avait eu la chance un jour de rencontrer alors qu'il se réapprovisionnait sur le marché de son port et qu'elle avait sauvé des pattes du poissonnier -un maitre de la filouterie qui arrivait à piéger les plus connaisseurs. Le poissonnier lui en avait voulu à vie à la jeune fille qui s'en fichait bien.

Soudain rompant les liens avec les souvenirs, une pensée inquiète lui traversa l'esprit et Caprice s'empressa de demander :
    "Est-il grave de ne pas être un médecin mais d'être une guérisseuse ?"

Cette pensée éclipsa de son esprit la précision de l'homme quant à l'équipage uniquement masculin. Presqu'en même temps que sa question inquiète, le marin déclara :
    « Vous ne devriez pas chercher à rejoindre un équipage pirate, señorita. »

Calypso ouvrit la bouche prête à sortir ses quatre vérités à l'homme mais elle se reprit. Elle n'avait pas en face d'elle un de ces marins débiles avec lui une discussion semblait possible en dehors d'un échange rempli de moqueries sans véritables idées.
    "Je vous prie d'expliquer votre pensée, mister. Je ne puis accepter de telles paroles sans explications. Quelque soit la chose qui vous fait dire cela, je souhaite l'entendre."

Caprice posa ses yeux tout aussi décidés que ceux de l'homme qui s'était présenté sous le nom de Zirka. L'homme ne pouvait détruire les objectifs de toute une vie par une seule phrase. Il en faudrait beaucoup pour convaincre la jeune fille -en considérant que cela soit possible.

[N'hésite pas à exprimer ta pensée : je ne sais pas encore si je compte faire en sorte que Caprice trouve un bateau sur lequel embarquer ou si je la fais renoncer. Cela dépendra des places sur les bateaux si elles restent disponibles ou non et des rencontres de Caprice : d'un côté j'ai bien envie de la faire plus ou moins renoncer car cela est plus dur à jouer vu que ce n'est pas dans le caractère du perso mais aussi du coup bien plus intéressant mais je ne peux faire cela sans tout de même un minimum de bases dans le rp qui me permettent d'expliquer ce changement : tuer des années d'entêtement c'est pas facile ^^]
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyMer 10 Nov - 20:08

[HJ : Ok ! Quoique ton personnage décide, Zirka exprimera son opinion franchement, de toute façon. ^^ ]

Zirka hésita à répondre à la question de Caprice au sujet des facultés et des médecins. Elle avait réagit si vivement à sa remarque sur le fait qu’elle ne devrait pas s’engager sur un navire pirate, ce à quoi il s’attendait, qu’il n’était pas certain qu’elle apprécierait qu’il détourne le sujet, ne serait-ce qu’un instant. D’un autre côté, laisser des questions sans réponses était faillir à la plus simple des politesses. Après un instant, il déclara :

« Les facoultés sont des endroits où l’on apprend la médecine, entre autres choses. Je n’en sais guère plous, je n’y souis jamais allé. Je ne pense pas que le fait que vous soyez oune guérisseuse soit réellement un obstacle. Par ici, on ne trouve pas tellement de médecins diplômés, même si on trouve de tout. »

À présent il s’agissait d’expliquer pourquoi il lui déconseillait de devenir pirate. Il se tut pendant quelques secondes, scrutant la jeune femme qui soutenait avec conviction son regard tout en réfléchissant à comment il allait pouvoir construire un discours convaincant. Elle lui donnait une chance de la persuader et il voulait faire de son mieux pour le bien de Caprice, du moins ce qu’il pensait fermement être son bien.

« La vie de marin est très dangereuse. Oune tempête et vous pouvez disparaître dans l’océan sans que personne ne s’en aperçoive. Les femmes sont trop précieuses pour prendre ce genre de risque. »

Zirka commença à s’agiter tout en parlant, ponctuant son propos de gestes des bras et des mains, laissant son sang latin s’exprimer.

« Ce n’est pas tout. La vie de pirate est pire encore. Il y a les abordages : vous pourriez être touée par un coup de canon, par un matelot, un soldat ou un autre pirate. Si seulement vous êtes captourée et non touée sur le champ, vous serez condamnée à mort. En vous enrôlant sour un navire pirate, vous embrassez la criminalité. Et s’il n’y a pas d’abordage, c’est de faim que vous mourrez. Est-ce que vous êtes prête à soigner les pires créatoures de cette terre pendant qu’ils iront étriper d’honnêtes marins ? Oune fois engagée sour la mauvaise pente de la loi, vous n’aurez que peu de chances d’en sortir. Pourquoi ne pas ploutôt aider ceux qui le mérite, ceux qui en ont besoin ? Ici, à Tortuga, les habitants ont aussi besoin de soins, vous pourriez ouvrir oune clinique, vous n’auriez pas grande concourrence… Pensez à toutes ces prostitouées qui attrapent toutes les maladies dou monde et qui ne savent pas toujours comment éviter oune grossesse non vouloue. J’aimerais que vous reconsidériez votre décision de vous enrôler dans la piraterie, si ce n’est pas trop vous demander. »

Voilà, tout était dit. Zirka continua de fixer le regard de la jeune femme en silence, espérant de tout son cœur qu’elle prendrait au moins le temps de réfléchir à ce qu’il lui avait dit.
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyJeu 11 Nov - 19:29

Caprice fut grandement rassurée de savoir qu'il ne fallait pas être passée obligatoirement par une de ces mystérieuses facultés pour obtenir un poste de médecin. Elle en était tellement soulagée qu'elle faillit ne pas se rappeler qu'elle était en plein désaccord avec l'homme qui lui faisait face et qu'il fallait qu'elle se montre fâché. Presque hein ? Parce que pour que Caprice arrête de tirer la tronche c'est dur ... quoi ? C'est son air naturel ? Ah oui c'est vrai ... donc oui je disais, c'est vraiment très très difficile.

Caprice porta donc les mains à ses hanches tout en écoutant très très attentivement le jeune homme et en se retenant de ne pas l'interrompre à chaque fois qu'elle avait une objection à prononcer.

Quand elle fut sûre qu'il ait fini elle voulut d'abord mettre une chose au clair :

    "Monsieur, je suis désolée mais je crois que vous idéaliser un peu trop les femmes. Pourquoi un homme pourrait être malhonnête et pas une femme ? Les femmes peuvent être tout aussi méchantes, cruelles, fourbes, égoïstes et autres défauts qui peuvent bien exister qu'un homme. Ces femmes-là sont-elles plus précieuses qu'un jeune mousse à peine sortit de l'enfance ?"


Cette notion d'enfant rappela à Caprice le fait qu'il lui avait dit qu'il pourrait soigner les gens ici à Tortuga.

    "Et puis pourquoi les gens à terre mériteraient plus que je les soigne que les pirates ? Si je reste à Tortuga les hommes que je soigneraient seront presque tous des pirates. Et si je ne devais soigner que les innocents je ne soignerais que les enfants. De toute façon mon but n'est pas de soigner. C'est de prendre la mer. Si j'avais pu le faire en tant que marin sans être médecin, il y aurait longtemps que j'aurai pris la mer seulement je n'ai pas un physique facile à camoufler en celui d'un homme."


En disant cela, Caprice augmenta sa moue boudeuse. Elle repensait encore à toutes les moqueries qu'elle avait reçu lors de sa piètre tentative de travestissement ...

Certes elle aurait pu être guérisseuse et rester à terre mais la jeune fille était d'une nullité en commerce, elle s'engueulait avec tous les hommes, les femmes la regardaient de travers et les enfants ... les enfants c'était sa faiblesse, elle ne pouvait s'empêcher de les soigner gratuitement. Les autres Caprice se disait qu'à la limite c'était de leur faute, il n'avait qu'à être plus prudent. C'était puéril mais c'était du Caprice tout craché.

    "Pourquoi auriez-vous plus le droit que moi de naviguer ? Vous m'avez l'air d'être bien plus aimable, bien plus droit que je ne le suis. Pourquoi vous le métier de pirate vous convient et pas à moi ?"


Caprice aurait tellement que l'homme ait une réponse logique à cette question, une réponse autre que "tu es une femme". C'était comme si elle le suppliait de lui donner une raison au fait qu'elle était rejeté de partout.

Mais il n'en aurait pas n'est-ce pas ? Il lui dirait qu'il est une femme. Que ce soit parce qu'elles étaient précieuses plutôt que faibles ne changeait rien, l'explication revenait toujours à son sexe.

    "En quoi les femmes sont plus précieuses si elles ne servent à rien ?"


Caprice avait baissé la tête, ses yeux fixaient obstinément la mer sur sa droite alors que ses poings se serraient et qu'elle marmonnait ces mots dans une barbe qu'elle aurait tellement voulu avoir.
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] EmptyJeu 13 Jan - 17:36

[HJ : Désolée pour cet immense retard. J’ai eu beaucoup de mal à trouver de l’inspiration pour cette réponse. Et en plus c’est pas franchement fourni, encore désolée. =/]


Les mots de Caprice vexèrent Zirka, aussi surprenant que cela pouvait paraître. Le gitan ne s’attendait pas à ce qu’elle s’attaque à lui alors qu’il essayait de l’aider. Lorsqu’elle déclara qu’il idéalisait trop les femmes, Zirka faillit s’emmurer dans un mutisme offensé. Mais il ne pouvait pas non plus manquer de politesse envers une femme en s’abstenant de lui répondre. Néanmoins, il était bien plus tendu qu’auparavant et ses sourcils froncés trahissaient son état. Ce sentiment s’exacerba quand la jeune femme décréta qu’il avait l’air plus aimable et plus droit qu’elle.

« Ne présoumez pas de ma droitoure ! S’exclama-t-il, indigné. Je souis pirate. Je toue pour de l’argent. Je – ne – souis – pas – droit ! Scanda-t-il. Et si vous aviez un peu de bon sens, vous y réfléchiriez à deux fois avant de vous dispouter avec des criminels sans foi ni loi ! »

Une fois cette tirade expulsée, Zirka prit une grande inspiration par le nez, se calma, ferma les yeux et se traita intérieurement d’idiota.

« Excousez-moi, je ne voulais pas vous crier dessous, dit-il lorsque son visage redevint impassible. Je ne pense pas que les hommes, moi ou un autre, ont plous le droit d’être pirate que les femmes. C’est interdit par la loi. Personne n’a le droit. Moi je souis déjà pirate, inoutile de débattre sour ça. Vous, vous ne l’êtes pas. Si vous avez un temps soit peu d’amour propre et de moralité, vous devriez trouver oune autre soloution que la piraterie. L’important, ce n’est pas ce que je pense des hommes et des femmes, mais ce que vous pensez de vous-même. Vous pensez-vous assez crouelle pour participer à des massacres ? Pensez-vous que vous ne pourriez rien faire de mieux de votre vie ? »

Zirka croisa ses bras sur sa poitrine et retourna à son immobilité de statue, le vent seul donnant vie à ses vêtements et aux quelques mèches de cheveux noirs qui s’échappaient de son foulard.
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MessageSujet: Re: Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka]   Comment ça pas de femmes à bord ? [Zirka] Empty

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