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 La Reine

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La Reine

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La Reine

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La Reine Vide
MessageSujet: La Reine   La Reine EmptyVen 1 Oct - 17:36

Dans quelques siècles :

On l'appelait La Reine, tout Tortuga la connaissait ainsi, mais moi, je vais vous conter sa véritable histoire. Asseyez-vous mes enfants, je vais vous raconter l'histoire triste d'une vraie fée. Elle avait 35 ans à l'époque, elle venait d'Angleterre, mais personne ne le savait, à vrai dire personne ne se souciait de son origine.

La Reine était bien jolie, un petit minois ponctué de taches de rousseurs comme si elle avait fait la sieste sous une passoire dans son enfance. Ses amis, à l'école, se moquaient d'elle en racontant ça, et Margaret alors s'énervait et pleurait, seule dans son coin. Ses grands yeux noisettes se remplissaient de larmes et brillaient dans le soleil d'après-midi, quand elle a grandi ils ont grandi avec elle, lui mangeant le visage. Mais ils ne brillaient plus de larmes ensuite, seulement de tendresse et d'amour. Je vous assure, les enfants, vous ne me croyez pas ? Vous ne savez pas qu'on peut dire l'amour que l'on porte rien qu'avec un regard ? Vous n'avez jamais vu Roméo

Le conteur désigne d'un mouvement de tête un des gamins


Regarder la petite Juliette ?

Le conteur désigne une jolie jeune fille qui rougit au moins autant que Roméo, l'assemblée éclate d'un rire moqueur et joyeux, il attend le silence pour reprendre



La Reine, ses yeux c'est ça qu'ils disaient, mais pas qu'à Juliette, ou Roméo, non, ils disaient "Je t'aime, et je serais là pour t'aider" à tout le monde.Et ses longs cils qui ourlaient ses yeux de biche aidaient à faire passer le message. Elle avait des formes généreuses, comme sa personne, et il y en a eu qui ont cru que son amour c'était autre chose, mais ils ont changé d'avis en apprenant à la connaitre. Ils ont caressé ses longs cheveux bouclés et châtains clairs qui encadraient un visage doux et souriant et une bouche pulpeuse, semblant appeler aux baisers mais si prompte à murmurer des paroles consolatrices. Ils ont posé leur tête sur ses épaules fortes et solides qui semblaient à même de porter le fardeau de leur chagrin. Ils ont cherché le réconfort dans le giron nourricier de celle qui semblait être faite pour être mère. Leurs mains ont été saisies par celles, fines et blanches de Margaret.
Ses longues robes, simples et sans apprêt cachaient soigneusement les cicatrices de son corps, celles qui lui rappelaient celles de son âme et si son décolleté n'était jamais profond c'est sans doute pour dissimuler le souvenir d'un coup de sabre qui a bien failli l'aider à rejoindre son mari. Elle n'avait pas la beauté des élégantes qui pavoisent dans leurs belles robes, non elle avait la beauté simple que chante Brassens. La Reine c'était la Jeanne de Tortuga.

Il sort une guitare et chante la chanson concernée de Brassens avec un sourire



"La Jeanne":

C'est un peu elle, la fée en question, une bonne âme, assurément, une femme douce et calme. Elle avait été colérique, dans le temps, pas énormément hein, mais comme tout un chacun, un peu rancunière aussi. Et puis en arrivant à Tortuga, elle avait changé, personne ne connaissait l'ancienne Margaret, personne n'a perçu le changement, mais ils ont découvert La Reine. Une femme posée, aimante, qui se faisait presque un devoir d'aider son prochain. Au début ils n'y ont pas cru, ou ils y ont trop cru. Mais La Reine ne changeait pas, elle continuait d'être douce, calme, de leur proposer une aide dont ils abusaient ou qu'ils repoussaient. Petit à petit ils ont compris qu'ils n'y gagnaient rien. La Reine ne médisait pas, son sourire ne diminuait pas, ils ont cédé à sa douceur. Ça ne s'est pas fait en un jour, il faut du temps, dit-on pour reconnaitre les fées, surtout quand on est sans foi ni loi comme l'étaient les pirates de Tortuga. Son sourire aimant, personne ne le sait, mais il dissimulait une profonde blessure, une fêlure indétectable qu'elle camouflait soigneusement, tant aux yeux du monde qu'aux siens. Une blessure si profonde que la nuit, quand elle était seule chez elle, c'est à dire très rarement, La Reine pleurait toutes les larmes de son corps, sans pouvoir s'arrêter. Une blessure qui lui était si douloureuse qu'elle ne respirait plus, ne vivait plus que pour les autres, sans se soucier d'elle. C'est là le secret des fées, elles ne sont pas réellement vivantes, ni même réellement là. Elles sont dans un plan différent du notre, elles ont une façon de voir les choses différente de la notre. La Reine en cela n'était pas une exception, elle vivait dans un monde où son passé n'existait pas, où sa personne même n'existait qu'à travers ses bonnes actions. Elle ne tentait pas de racheter une faute hypothétique en étant meilleure chrétienne que les prêtres, elle vivait ainsi car vivre autrement lui était impossible.

Laissez-moi vous conter l'histoire de sa blessure.

Margaret Eleanor Keegan, une jeune fille issue de la petite noblesse, vit le jour un matin d'été. Ses parents la gâtèrent, sans doute un peu trop, elle était capricieuse, souvent bêcheuse et moquée par ses camarades à cause de cela. On est loin de la fée que vous attendiez, je sais mais que voulez-vous, la perfection demande quelques temps pour être atteinte, ne vous en faites pas, on y viendra. Elle devint une adolescente séduisante et séductrice, papillonnant d'amant en amant sans jamais s'attacher. Là encore elle ressemble à une chanson de Brassens.

Prenant sa guitare il entonne le premier couplet avec un sourire joyeux


"Embrasse les tous":

Puis, comme le dit la chanson, vint le bon, le seul, l'unique, celui qu'elle devait aimer toute sa vie. Paul, un charmant jeune homme rencontré par l'entremise de ses parents, blond, de grands yeux bleus clairs si expressifs et cet amour inconditionnel qu'il lui portait. Pas pour sa belle mise, pas pour son corps de statue grecque, mais pour son sourire et son regard fuyant. Pour les discussions animées qu'ils avaient ou pour son rire cristallin. Elle l'épousa, accédant autant aux désirs de leurs parents qu'aux leurs. La vie était belle et simple. La jeune fille capricieuse s'assagit avec son mari qui était doux mais ferme et savait lui montrer les limites de ce qu'elle pouvait, ou ne pouvait pas avoir. Elle avait 20 ans quand son fils vint au monde. Harry était un petit bout d'homme au visage d'ange et il illumina la vie de ses parents, bientôt suivi par deux jeunes filles, des jumelles, qui prirent toute l'attention et le temps de leur mère. Ses parents décédèrent l'un après l'autre, les parents de Paul aussi à quelques mois d'intervalle, l'épreuve aurait détruit bien des familles, elle renforça celle là, chacun soutenant l'autre dans son chagrin et son affliction, trouvant son réconfort dans l'idée d'être là pour sa famille.
La famille, malheureusement, eut des revers de fortune, rien de grave, mais ils n'étaient déjà pas trop riches et une ou deux erreurs commerciales faillirent leur faire perdre la propriété de la famille de Paul. Ils n'étaient pas ruinés, mais Paul devait aller en Amérique pour conclure quelques affaires, les courriers étant un peu lents en ce temps là. Ils partirent donc tous ensemble sur un navire commercial de belle envergure. Ils n'avaient pas prévu les pirates et leur abordage, pas plus que la mort de l'équipage et la prise en otage des rares passagers. A fond de cale elle tremblait mais serrait les dents pour ne pas effrayer ses enfants qui, s'ils n'avaient pas été baillonés et pétrifiés de peur, auraient sans doute pleuré à chaudes larmes. Elle même sentait ses yeux briller, humides de larmes retenues et de peur contenue.
Les pirates tuèrent les maris qui se défendaient par trop, Paul mourut sous les yeux horrifiés de sa femme et de ses enfants, se vidant de son sang sur le plancher sale de la soute, il ne fut pas le seul. Les enfants furent mis aux fers et vendus, Margaret, la seule femme à avoir survécu, fut violentée, battue puis laissée pour morte au port de la Tortue; les marins s'étant lassés d'elle ils la jetèrent par-dessus bord peu avant d'entrer dans la baie.
Les mauvais traitements avaient eu raison de sa santé, tant mentale que physique, mais réveillée par l'eau glacée elle parvint à nager et à se hisser sur la berge. Tout en nageant elle murmura une prière à Dieu pour que ses enfants aient plus de chance qu'elle et puissent s'en sortir un jour.
Elle arriva à Tortuga par une nuit sans lune et fut recueillie par un vieux couple qui l'hébergea. Elle devint serveuse, pendant un temps et apprit à connaitre tout le monde. Elle se présentait sous le nom de Margaret mais dès que ses blessures furent guéries sont port altier de noble se remarqua et on l'appela La Reine. Par dérision tout d'abord, bien sur, mais peu à peu le nom resta.
Margaret ne parla pas de son passé, mais elle commença à faire le bien autour d'elle, à aider ceux qu'elle pouvait aider, dans la mesure de ses faibles moyens. au moment où se passe cette histoire, elle a une petite maison bien à elle, et elle aide encore tous ceux qu'elle peut trouver. Et croyez-moi, à Tortuga à cette époque les chats errants ne manquaient pas.

Un enfant prend la parole " Et les Pirates ? Elle a tué les pirates ?" Le conteur sourit


Les fées ne tuent jamais personne,elle leur a pardonné, ce fut long et douloureux comme processus, mais elle parvint à leur pardonner, parce que ce qu'ils lui avaient pris ne leur avait pas profité, parce qu'elle était sortie si différente de cette épreuve qu'elle comprenait que ce qu'elle était aujourd'hui elle le devait à ces hommes. L'histoire ne dit pas si elle les a croisés, mais si c'est le cas elle les a sans doute aidés, comme elle aidait tous les autres. Elle les a sans doute plaint, comme elle plaignait tous les autres. La Reine, vois-tu, n'avait pas besoin que tu sois aimable, pour t'aimer. Mais le roulis du bateau l'avait traumatisée sans doute, et si elle n'avait pas de problème en allant sur le port, elle n'est plus jamais montée à bord d'un bateau.

HRP : C'est Lianna ;)

CODE : [Vu par L. de Nogaret]


Dernière édition par La Reine le Mer 6 Oct - 4:54, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La Reine   La Reine EmptyDim 3 Oct - 17:36

Tout d'abord, bienvenue à bord, majesté X)

Merci d'avoir changé les premières petites erreurs que j'avais trouvé, et je vais maintenant m'atteler à faire une correction un peu plus approfondie.

Je te rassure, ta vision de La Reine est proche du PP, et je trouve assez intéressant que tu fasse d'elle une adolescente et une enfant avec des défauts, qui devient pourtant un être pur et bon. Cela donne plus de profondeur au personnage =)

Pour ce qui est du fond, il est dommage que tu n'approfondisses pas plus certains passages. Cela peut parfois déranger.

Citation :
Ses parents décédèrent l'un après l'autre, les parents de Paul aussi, mais la tristesse fut vite oubliée, les parents ne peuvent rester éternellement et 3 enfants ça vous accapare une vie.

Ici par exemple. Le fait que tu ne raconte pas plus le partage du deuil, le soutien mutuel, l'amour et la famille qui leur permet de surmonter l'épreuve, les fait passer pour deux insensibles sans coeur, et cela diminue considérablement l'importance de la perte d'un être cher.

Citation :
La famille, malheureusement, eut des revers de fortune, rien de grave, quelques incendies, une sécheresse, un naufrage.

Une fois encore, cela gêne fortement le récit, en dédramatisant des évènements qui sont, malheureusement, dramatiques. Un petit développement ne ferait pas de mal. De plus, le "rien de grave" sonne drôlement. Tu voulais faire peut-être un décalage humoristique, ou montrer que le conteur parle à des enfants et ne veut pas les inquiéter, mais tout de même, ça ne colle pas. Peut-être devrais tu enlever ce "rien de grave", ou, justement, enlever un peu de la gravité en ne mettant pas autant de catastrophes.

Bon, la forme maintenant. Il reste quelques fautes dans ton texte, souvent d'inattention, et je te propose de le relire attentivement, ou de le passer sur un correcteur automatique, celui de word ou sur Bon Patron. Il y a aussi quelques mélange passé / présent, des oublis de majuscule...

Pour illustrer mes mots, voilà quelques exemples de fautes que tu as fais :

Citation :
Et ses longs cils qui ourlaient ses yeux de biche ça aidait à faire passer le message
=> Pour le coup, seule faute c'est le "ça" qui rend bizarrement et n'est pas nécessaire. "aidaient" ferait l'affaire.

Citation :
celles qui lui rappelaient celles de son âme et si son décolleté n'est jamais profond
=> n'était

Citation :
survécu, fut violentée, battue puis laissée pour morte au port de la Tortue, les marins s'étant lassés
=> à la place de la virgule, un point ou point virgule serait plus juste.

Citation :
Si elle les croisait aujourd'hui elle les aiderait, comme elle aide tous les autres. Elle les plaindrait, comme elle plaint tous les autres. La Reine, vois-tu, n'as pas besoin que tu sois aimable, pour t'aimer. Mais le roulis du bateau l'avait traumatisée sans doute, et si elle n'a pas de problème en allant sur le port, elle n'est plus jamais montée à bord d'un bateau
.
=> Cela se passe plusieurs siècle après, il serait plus juste de dire "si elle les avait croisés à Tortuga, elle les aurait aidé" et ainsi de suite.

Citation :
quelque par
=> Quelque part

Je ne te cite pas toutes les fautes, et elles ne sont pas non plus extrêmement nombreuses, mais je te conseille de te relire pour tout corriger.

Je n'ai pas vu d'anachronismes, mais le dernier problème, c'est qu'il manque le code avant que je puisse te valider =)

A part cela, la fiche était fort agréable à lire, surtout ce côté "conte" qui colle parfaitement à l'ambiance du PP, je trouve >w<
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MessageSujet: Re: La Reine   La Reine EmptyDim 3 Oct - 18:01

Erf, désolée pour les fautes, je m'attelle aux modifs demandées et à la re-lecture ;)
Pour le code je l'avais pas mis vu que je l'avais mis avec Lianna...enfin Sowanna en fait au départ mais je te le retrouverai ;)

J'ai corrigé, j'ai pas retrouvé le "quelque par" qui me fait honte...Ou alors j'ai corrigé sans y faire gaffe...J'espère que ça ira mieux, encore navrée pour les fautes.
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MessageSujet: Re: La Reine   La Reine EmptyMar 5 Oct - 19:58

Les modifications sont parfaites ! Quelques majuscules oubliées en début de phrase, mais rien qui mérite mon refus X) Et les modifications de l'histoire rendent très bien ! C'est avec plaisir que je laisse donc le soin à Louis de te valider, majesté ♥
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