Commençons par son nom...
Son nom ? Ha ! Si quelqu'un le savait... Même lui l'ignore. C'est un des inconvénients à n'être qu'un orphelin, abandonné d'une façon des plus pathétiques dans les rues crasseuses et grouillantes de monde, de Tortuga. Ce genre de rebuts n'a pas de nom, n'en a pas besoin, et n'en aura jamais. C'est donc à lui de trouver ce qui, à défaut d'être le prénom donné par des parents débordant d'un amour répugnant, sera l'appellation que les gens utiliseront afin qu'il se reconnaisse un minimum lorsque des hurlements retentissent. Ce qui arrive assez souvent, lorsqu'on est un voleur. Ainsi, à longueur de journée, et ce pendant de nombreuses années, l'insalubre île entendait en son sein, de nombreux marchands à l'honnêteté douteuse beugler : « CROW! Reviens ici, VAURIEN ! ».
Mais, pour les besoins du métier... Signer le contrat avec un vrai nom ? Je ne vous cache pas que Crow abhorre l'idée même d'en porter un... Mais, puisqu'il le faut...
"En esperant que Crow Mc Mahon vous convienne, cher Captain"

Il est pas un peu jeune pour être pirate ?
Autre inconvénient à avoir vécu sans la présence rassurante d'un père et d'une mère, est assurément le manque d'informations concernant sa date de naissance. Cependant, d'après les racontars grognés par quelques tenanciers de bars, ou autres proxénètes louches, Crow serait né il y aurait une vingtaine d'années de cela. Nous nous contenterons donc de cette approximation, faute de mieux.

Et si il était pas libre comme l'air, il s'rait chez qui ?
Une fois encore, le mystère reste entier. Le colis a certes été déposé sur la charmante île de Tortuga, mais il est peu probable que le gamin soit un gosse des îles, pour sûr. Certaines personnes, avides de rumeurs et de commérages, murmurent qu'il serait Irlandais. D'autre rétorquent en un souffle qu'il serait Ecossais. Mais l'intéressé en personne ne saurait répondre à cette question, et préfère changer d'origine à chaque fois, passant donc des Amériques à la France, et de l'Afrique à l'Espagne.

Et il fait quoi de sa vie ?
Vingt ans dans les rues, cela ne laisse pas un grand choix de profession. Très tôt, le gamin a donc apprit à chaparder, voler, truander. Vif comme l'éclair, il galopait de boutiques en boutiques, attrapant au passage une appétissante miche de pain, un grosse bouteille de rhum, ou encore un légume quelconque. Mais, du haut de ses vingt ans, ce cher Crow est un peu lassé... Voler sur terre est d'un ennui. Et, les commerçants n'ont plus aucun secrets pour lui, le défi est devenu d'une facilité fort ennuyeuse...

Et pirate, c'est une vocation ou il a plus un rond ?
Alors, bien évidement, la solution à son problème n'est pas très complexe, même pour un illettré cleptomane. Si voler sur terre et ennuyeux, voler sur mer sera très certainement bien plus amusant ! Et, Crow le sent bien, Tortuga n'est pas sa terre. Les gens le méprise, le jauge, chuchotent sur son passage. Il n'y est pas chez lui, et ne le sera jamais. Mais aucune île, aucun pays ne voudra de lui, lui l'orphelin sans patrie. Alors, les mers et les océans, qui acceptent en leur seins les marins assez courageux pour braver leur colère, sans distinction d'origine, accepteront sûrement sa présence... Quitte a être mousse pour quelques années. Après tout, entre subir la colère de toute une île, et celle du capitaine Louis de Nogaret, la différence est mince.

Un corbeau.... De feu ?

Si ses prétendues origines se basent majoritairement entre l'Ecosse et l'Irlande, c'est bien évidemment à cause de sa chevelure. Des mèches folles et aussi légère que des plumes ornent le haut de son crâne. Mais pas n'importe quelles plumes. Elles sont aussi vives et orangées que des flammes léchant sans pitié leur prochaine victime, que cela soit un corps tordu de douleur, ou une maison condamnée à finir en poussière. Un comble, pour un corbeau, que d'avoir un plumage de phénix. Mais ses cheveux, véritable brasier virevoltant au vent et au rythme de ses courses agiles, vont de paire avec les nombreuses tâches de rousseur venant parsemer sa peau laiteuse. Que cela soit sur ses joues creusée par le manque de nourriture certain, son petit nez en trompette à l'arrête fine, ses épaules étroites ou son torse maigrichon. Grand échalas que ce corbeau. Ses membres maigres sont néanmoins dotés d'une musculature discrète et sèche, qui se bande sous l'effort, tirant sur ses chairs fines comme pour les déchirer. Elastique, souple et rapide, son corps rebondit et saute. Lorsqu'il était encore à Tortuga, il volait presque de toit en toit, de rues en rues. Ses jambes rachitiques se pliaient, se tendaient, puis s'élançaient vers un prochain larcin. Ses mains habiles et aussi maigrichonnes que le reste de sa personne, se faufilaient entre les étalages, pour venir y chiper de quoi se nourrir. Ainsi, sur un bateau, Crow est aux anges. Virevoltant sur les mats et les voiles, cet oiseau pose bien rarement un pied sur terre. Et lorsqu'il le fait, sa silhouette est si vive qu'on a juste le temps de voir passer un éclair de feu.

Crow, est, je pense l'avoir assez répété, un orphelin sans famille ni véritable identité. Cela inclue donc une pauvreté sans borne, que les vols à répétition ne pouvaient combler. Et, en plus de sa maigreur affolante, les résultats de ce manque d'argent sont aussi la crasse recouvrant peau et vêtements. Et quels vêtements ! Un simple pantalon de toile, grisâtre et déchiré, suffit à couvrir ce cher piaf. Son torse abîmé par les coups de fouet à répétition des commerçants réussissant à le chopper, combinés à ceux de son capitaine, n'a pas besoin d'être couvert, et sa peau d'albâtre est bien souvent brûlée par le soleil, révélant des chairs rougeâtres et douloureuses. Mais il n'en a que faire, et, malgré ces défauts, Crow est doté d'un charme certain.

Impossible que cela dites vous ? Pourtant, rapprochez vous un peu de ce cher tavernier, oui, celui là, un peu trapu, à la barbe grise et au visage parcheminé. N'entendez-vous pas ce qu'il murmure à cette femme moulée dans un corset contenant avec difficulté sa poitrine épaisse et ses hanches larges ?
Non ? Et bien concentrez vous un peu mieux...

-Ce Crow, quel vaurien, vraiment ! Il passait son temps à sauter mes catins ! Et il ne les payait pas ! Ça non ! Ce sont plutôt elles qui se roulaient à ses pieds, comme des chiennes en chaleur ! Elles geignent depuis qu'il est parti ! Moi je peux te l'dire, je suis bien content que cet oiseau de malheur se soit envolé loin d'ici !

Passons outre la vulgarité de cet homme, et retenons l'essentiel. Le rouquin, rachitique et sale, séduisait sans mal ces charmantes filles de joies, aux lourdes boucles, brunes ou blondes, et aux courbes généreuses. Comment ? La réponse est simple. La liberté fascine. Et Crow en exhale, par chaque pore de sa peau. Il n'est que liberté. Il vole, sans chaînes, sans attaches. Il prend pour jeter, regarde pour ignorer, aborde pour abandonner. Rien ne le retient. Et, n'est-il pas affreusement tentant, lorsqu'un oiseau vient battre des ailes devant vos yeux avides, que de l'enfermer sous cage ? Dur de résister à la tentation, ainsi, de nombreuses femmes s'étaient éperdument jetées dans ses bras, pour l'envoûter avec leurs charmes scabreux et leurs corps offerts. Il n'allait pas s'en plaindre, et se vautrait avec appétit dans la luxure la plus totale. Mais sans aucune dépendance, et, là, sur le pont de ce cher bateau, déserté par les courbes voluptueuses de ses compagnes d'une nuit, Crow n'en a que faire.
De plus, ses yeux, cachés à tord derrière ses mèches enflammées, hypnotisent sans mal la plus frigide des dames. Deux émeraudes luisants, qui vous dardent avec amusement et ironie.
Autre chose faisant irrémédiablement chavirer le coeur de ces charmantes demoiselles, était son sourire. Immense, imprégné d'une candeur irrésistible. Il semble vouloir vous dévorer juste avec sa bouche rieuse, dévoilant sans complexe sa dentition peu avantageuse.
Même sa voix est emplie d'une hilarité sans borne, qui sonne en chaque mot, se mêlant parfois à une ironie cassante et narquoise. Quel garçon charmant, ce Crow, tout de même. Une voix toujours chantante, un visage toujours guilleret, et un sourire si gai.

Mais un sourire assez trompeur. Adorable, pour mieux vous poignarder par derrière ? Non, non, jamais voyons... Jamais ? Pourquoi votre chemise est-elle alors imbibée de sang ?
Prenez garde, marchands, demoiselles, nobles et catins, à ne pas vous perdre dans l'émeraude de ses prunelles, ou la grandeur naïve de sa bouche courbée. Un orphelin sans famille devient vite sans cœur, et les rires les plus forts cachent souvent les pensées les plus mauvaises...



Cruel Crow ? Le mot est faible. Son coeur a la dureté glaciale du métal, et lorsque la colère le chauffe à blanc, la raison coule lentement hors de lui, laissant une rage indomptable posséder ses membres et son âme, tel un monstre rugissant. Mais n'ayez crainte, Crow sourit. Constamment. C'est sûrement cela qui effraie véritablement... N'est-il pas affreux de voir ce jeune homme empreint de bonhomie vous tuer lentement, riant avec une joie toute naturelle.

« Vraiment, c'est si amusant, que vous mouriez comme ça. C'est si bête, si bête... Vous étiez heureux tout à l'heure, n'est ce pas ? Vous riiez sur le pont de votre beau bateau. Mais c'est fini... C'est mon tour ! Mon tour ! »

La jalousie mord souvent ses paroles, les tordant, les rendant plus hideuses encore. Comme il vous hait. Il hait le monde entier. Comme il vous envie. Vous êtes forcément plus heureux, oui, forcément. Alors, pour Crow, la solution est simple. Vous devez mourir. Je vous l'ai dit, cruel est un euphémisme.
Pourtant, il a l'air si joyeux... Quel beau masque trompeur que le sien. Plus rien n'anime son cœur. Pas même ses blagues vaseuses à l'humour douteux, qui sortent de sa bouche par habitude. Après tout, il a bien compris. Pour tuer, il faut sourire. Il faut être drôle. Si drôle. Qui vous accusera alors ? Qui osera se méfier de vous ? Tel le fauve appâtant sa proie en la cajolant, Crow vous amuse, vous divertit. Quel bouffon, quel fou. Oui, croyez cela, essayez de vous en convaincre. Bientôt, le bouffon rira sur votre cadavre. Ce sera sa meilleure farce, pour sûr !

Crow est terrible, justement car il a l'air aussi inoffensif que la plus naïve des souris. Certes, c'était un voleur, et il en agaçait plus d'un, mais quel commerçant aurait jamais songé que le cadavre pourrissant dans une sombre allée boueuse, était une de ses tristes victimes ?
Son rôle est parfait. Il y croit lui-même parfois. Mais c'est un leurre. Crow vous hait. Crow se hait. Crow existe car il faut bien vivre. Alors, Crow est libre. N'aimant personne, pas même lui, qu'est ce qui est alors réellement important ? Rien. Rien n'a d'importance. Vraiment.
Personne ne veut de lui. Pas même ces putains répugnantes qui ondulent des hanches pour essayer de faire de lui un pantin abrutit d'amour. Oh, Crow apprécie leurs corps chaud, leurs poitrines douces. Mais il les préfère glacées, pâles, les lèvres bleutées et les yeux révulsés. Comme la mort vous va bien. Vous tous. Vous seriez mieux morts, oh oui !

Crow est un artiste. A sa façon, c'est un danseur. Sa chorégraphie n'était qu'une ébauche, lorsqu'il volait de boutiques en boutiques pour trouver de quoi subsister. A présent, sa danse est aussi sublime que mortelle. Lors des abordages, son corps souple se meut avec grâce, vous envoûte, puis vous achève. Trop rapide. Bien trop rapide pour vos yeux terrifiés. Il arrive derrière vous, et vous entendez ce rire si pur résonner à vos oreilles, et vous comprenez. Il est trop tard. Cette douleur, dans le ventre. Ce sang qui coule. Et ce rire...

Il est un peu fou. Mais qui ne l'est pas, en ce bas monde ? Mais il ne faut pas que vous sachiez. Non, pas même les membres de l'équipage, qui pourtant peuvent admirer ses massacres hilares, se doutent de sa réelle identité. Un monstre sous un visage d'ange un peu idiot. Et Crow parfait son masque jour après jour, se permettant des blagues de mauvais goût, parfois même adressées au capitaine en personne. Mais Crow n'est pas un monstre. Non. Il lui arrivera de rire avec vous. Juste pour le plaisir de le faire. De dire des âneries aussi. Je vous l'ai dit, parfois, il croit à sa propre mascarade. Assez souvent, en vérité. Dans ces moments là, il y a dans ses yeux quelque chose d'assez vague. Comme les relents enfouis d'une enfance saccagée et mutilée. Dans ces moments là, Crow est faible. Lorsque son masque prend le pas sur ses pensées, il s'emmêle, se perd un peu. Il oublie qui il est. D'ailleurs, qui est-il ?
Une vermine.
Un orphelin.
Rien.
Rien.
RIEN !
Rien...
Crow est faible, à sa façon. Crow est un gamin terrifié, un caillou à la main. Quel est le vrai masque, en définitive ? Le monstre, ou l'innocent ? Personne ne le sait, pas même lui... Alors il fait avec, il jongle avec lui-même. Se joue de tout, même de lui-même. Il est délicieusement insolent, superbement idiot.Et tant pis si il se fait fouetter. Alimentez donc sa haine, braves gens ! Frappez le ! Insultez le ! Vous ne le rendrez que plus atroce encore. Vous ne le perdrez que plus encore.
Et viendra bien le jour où vous le regretterez...

En attendant, riez avec lui, il est si drôle ce mousse. Vraiment, il est si drôle... Ne voyez vous pas comme il sourit ?


-CROW ! REVIENS ICI ! SALE VAURIEN !

Un beuglement retentit, empli de rage. La voix rauque et grave continua de lancer de nombreux jurons pendant quelques minutes avant de se taire avec dépit.
Une petite silhouette maigrichonne s'élança dans les rues crasseuse, ses pieds nus s'enfonçant dans la boue putride et rebondissant sur les larges pierres grisâtres. Les gambettes, enveloppées dans un pantalon d'un beige crasseux, fusaient à vive allure entre les corps lourds et gras des ivrognes patauds, et les poitrines opulentes des séduisantes catins. Après une course de quelques minutes, le gamin s'arrêta dans une petite ruelle sombre, afin de reprendre son souffle. Dans ses mains grise de saleté, une grosse miche de pain était un peu abîmée par la course, mais dégageait toujours une petite fumée fort appétissante, preuve qu'elle sortait tout juste du four. Un petit rire de satisfaction coula hors de la bouche fine du gosse, et il mordit à pleine dents dans la mie moelleuse de son repas du jour.
C'était toujours délicieux de sentir contre son palais la brûlante nourriture fondre sur la langue. Il ne s'en lasserait jamais. Il s'était sûrement écorché le genoux, pendant la fuite, mais peu lui importait. Sa faim était assouvie et c'était toujours la plus agréable des sensations. Elle valait tous les sacrifices, c'était sûr.

Une fois le bout de pain dévoré avec gloutonnerie, l'enfant passa sa petite main dans sa crinière de feu, et sortit de la ruelle, l'air de rien. Cette journée commençait franchement bien. Il avait pu manger, on l'avait pas choppé –ce qui sous entendait pas de coups de fouets aujourd'hui-. Bref, une journée des plus sympathiques, pour sûr ! Fallait dire que, depuis déjà sept ans qu'il vivait dans la rue, les journées comme ça y'en avait pas des masses. Bien sûr, les filles de joie s'étaient occupé de lui quand il était p'tit, parce que c'était si chou un gosse tout roux, comme ça, mais, passé cinq ans, ça dérangeait les clients. On l'avait foutu à la porte, sans autre forme de procès. Depuis deux ans, il avait dû tester la vie à la dure, et, passé les premiers mois assez terrifiants, il prenait ça pour un jeu à présent.
Oui, c'était assez drôle, de courir partout pour ne pas se faire attraper.
Sur ces bonnes paroles, le gamin sortait donc de la ruelle.
Pour s'y faire entraîner de nouveau brutalement.
Une large main, aussi lourde que sale, le plaqua sauvagement contre le mur en pierre. De gros doigts étaient collés à son visage, et Crow pouvait sentir l'odeur putride de cette peau fripée et crasseuse envahir ses narines.

La voix, grasse et lente, marmonna quelque chose que Crow ne comprit pas vraiment. Ça parlait de gamin drôlement mignon, de baise, et de pleins d'autres trucs que l'enfant avait surtout entendu dans les bordels. Mais il comprit une chose.
Danger.

Tout était un peu flou dans sa tête, mais il y avait près de sa petite main un gros caillou, que le large mur vomissait. Il l'attrapa, comme un automate, et frappa le visage de l'homme.
Le caillou fit un bruit peu ragoutant, un genre de « sprotch », puis quelque chose jailli.
Du sang.
L'homme hurlait

Crow ne fit pas trop attention, il remarqua juste qu'il tenait son oeil droit en beuglant. Crow ne faisant plus attention à grand chose. Sang. Sang. Sang.
Si rouge.

Vengeance. L'homme avait voulu le sauter, pour sûr. Alors sprotch. Logique. Ça devait marcher comme ça non ?

On m'embête, sprotch.

Crow regarda l'homme se tordre de douleur, puis, il s'en alla, sautillant joyeusement. Oui, c'était vraiment très amusant, de vivre tout seul.


-Tiens, ma puce, prend un bout de pain.

Crow avait dix ans, et regardait la scène se dérouler sous ses yeux. La dame était très belle, un peu sale, mais belle. Et sa petite fille avait l'air très heureuse de mordre dans le pain.
Le pain qu'on ne lui offrait pas, à lui. Le pain qu'il devait voler. Le pain pour lequel on l'avait fouetté hier. Et son dos lui faisait mal. Très très mal.

Vengeance.

Il y avait ce caillou, à ses pieds. Assez gros. Il l'attrapa, et, sans une once de pitié, l'envoya valdinguer. Il alla se ficher dans le visage de la petite fille.

Sprotch.

Crow s'en alla d'une démarche joyeuse, en riant, et disparu bien vite dans la foule, laissant la mère et l'enfant hurler en cœur. C'était si drôle. Cette fille, il la haïssait. Elle était heureuse. Elle avait une maman. Alors voilà. Sprotch.

Décidément, c'était tout bonnement hilarant.


-Dis moi, t'es tout seul mon mignon ?

-Ça dépend que de toi ça...

La femme rit doucement, ses yeux luisant d'envie, et sa bouche pulpeuse semblant supplier pour un baiser. Son corps moelleux était serré dans un corset écarlate, qui dévoilait sa gorge laiteuse et voluptueuse. Tout en elle n'était que délice et luxure. Elle se plaqua contre le jeune homme maigre mais séduisant qu'elle venait d'aborder... Le corbeau... Si dur à capturer, disait-on... Elle souriait d'un air gourmand. Elle, la catin la plus voulue de tout Tortuga, n'aurait aucun mal à mettre en cage ce beau spécimen... Elle pressa contre lui son opulente poitrine, et embrassa la commissure de ses lèvres.

-J'ai pas d'argent, tu sais... Lâcha-t-il avec amusement.

-Ce soir, je fais une pause, mon bel oiseau...

-Dans ce cas...

Crow entraîna la femme dans un coin sombre, et, remontant vivement sa robe, assouvit son envie charnelle. Le corps collé contre le sien, ses halètements sensuels... Il perdait peu à peu la tête.
Elle, c'était la plus prisée de toutes les putains de bas étages de cette île immonde...
Et elle le voulait lui ?

Crow n'était pas bête. Il n'était pour elle qu'un prix qu'elle essayait d'avoir... Il atteint l'orgasme en un rire joyeux. Oui, c'était drôle. Elle essayait de l'attraper. De le manipuler. Hilarant. ! Hilarant...

-Tu es contente ?

Sa voix n'était plus qu'un sifflement rauque et mauvais. Elle était heureuse ? Hein ?

-Je... Oui... Mais, tu as l'air contrarié... Tu n'as pas aimé ?

-Pas encore, ma jolie. Mais bientôt, je vais adorer.

Oui.... Bientôt, ce serait si drôle. Si drôle !

La femme n'eut pas même le temps d'hurler.

Crow, lui, eut tout le temps de rire.


Le bateau était magnifique. Crow n'avait pas trop les mots pour le décrire. Il n'avait pas beaucoup de mots en règle générale. Mais ce qui était sûr, c'était que ce bateau était magnifique. Il le regarda un peu, et puis retourna vers la ville grouillante.

Et puis, il s'arrêta, d'un coup.

Ville grouillante, répugnante. Qui ne voulait pas de lui. Qui n'en voudrait jamais.

Sa main se serra. Et si... ?

Lui, dont le cœur était aride, le voilà qui espérait. C'était idiot. Mais lui l'était bien non ?

Il fit volte face et couru vers l'imposant navire. C'était complètement fou. Mais lui n'était bien.

Non ?

Ton prénom/pseudo :On m'appelle Bakazaza ^^ Mais en vrai, c'est Chloé.
Ton âge : 17 ans =)
Comment as-tu découvert le forum ? J'ai été recrutée à bord par des membres de Crazy Tale 8D( Jacques et Tristan ^^)
Ta première impression : J'adoooore ! J'adore !!!! Pirate ! PIRAAATE !! *couine de joie* XD Sinon, le forum est très beau, j'adore le concept, tout quoi X)
Le code du règlement :

Spoiler:

Bon fiche terminée en attendant les corrections qui me seront demandées ^^
Plus j'écrivais, et plus j'me rendais compte que, décidément, Crow c'est un pur psychopathe XDD J'espère que cela convient et qu'il n'y a pas trop de grosses fautes ^^

Bon nous en avons discuté en CB, mais ... x)
Ta fiche est bien développée, bien écrite (j'ai décelé quelques fautes, mais elles sont minimes).
Seulement, je crains que Crow ne soit un peu trop ... Trop. Je te demanderais donc de nuancer un peu ne serait-ce que la description mentale : un personnage se pense aussi par ses failles, et tu as surtout insisté sur la capacité de dissimulation du personnage. J'ai donc peur que cela induise trop le rapport de force avec tes partenaires de jeu, qui ont eux aussi des choses à cacher et n'ont point tant insisté sur leurs talents d'acteurs ou leurs capacités.
Pour le pseudonyme, nous avons réglé ce point en CB. =)
Bon courage et, évidemment, bienvenue \ô/

Voilà, les modifications ont été faites, merci de t'être si bien occupée de moi <3
J'espère que cela convient à présent ^^

Je te remercie pour ces promptes modifications !
Ton personnage y trouve, je pense, plus de profondeur, et tu auras ainsi plus de choses à développer en jeu. Au risque de paraître insistant, je te recommanderai pour la suite de bien faire attention à conserver ces nuances, et à bien penser les limites du personnage. Je t'ai prévenu également pour les avertissements à mettre dans les titres de sujets, si besoin.
Cela fait, je te valide donc et t'ajoute ton rang dans un instant : te voilà mousse sur l'Amphitrite. Bienvenue à bord !

Merci pour tout Louis ^^

Bienvenue sur le forum et félicitations pour ta validation ! N'hésite pas à nous demander si tu as un problème ou une question. :)

Oui, merci beaucoup ^^