Cap à l'Ouest !
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 Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain !

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Charles Tilbury

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Charles Tilbury

Masculin
Messages : 112
Localisation : En Mer !
Humeur : Séductrice ♥

Carte aux trésors
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Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! Vide
MessageSujet: Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain !   Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! EmptyVen 6 Aoû - 22:55

Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! Sanstitre1zqu

    Commençons par ton nom... Charles Tilbury, mon Capitaine ! … Oui, je sais bien que vous n’êtes pas capitaine, c’était une façon de parler. Allons, point n’est la peine de vous mettre en colère pour si peu ! Et de grâce, n’allez pas dire que c’est là un nom de riches ! Non, parce que le véritable nom de riches, c’est Charles Celian Ewald Tilbury ! Eh oui ! Qui aurait cru que le bon vieux Sam Tilbury donnerait des noms aussi prétentieux à sa marmaille, hein ?
    T'es pas un peu jeune pour être pirate ? Jeune, jeune… Ce n’serait pas plutôt vous qui êtes trop vieux pour le métier ? J’ai déjà 21 ans, quand même ! Et toutes mes dents et pas de cheveux blancs, en plus ! Il faut se rendre à l’évidence, la relève est arrivée, grand-père !
    Et si t'étais pas libre comme l'air, tu s'rais chez qui ? Bah, sûrement en train de m’ennuyer comme pas possible dans la campagne anglaise – à Weymouth, pour être plus précis, avec vue sur la mer. Tout de même, le vieux n’aurait pas supporté de trop s’éloigner de l’océan, c’est presque toute sa vie ! Ou pire, j’aurais pu être en train de m’ennuyer dans les salons de Londres… Et vous voulez que j’vous dise, grand-père ? Les salons, y a rien de pire, sauf peut-être le mariage ! Oui Monsieur !
    Et tu fais quoi de ta vie ? Mais pirate, pardi ! … Il est vrai que je n’ai pas encore trouvé de navire où embarquer, mais je cherche toujours ! C’est d’ailleurs ce qui m’amène chez vous…
    Et pirate, c'est une vocation ou t'as plus un rond ? Un savant mélange des deux, je suppose… Mon père était pirate, avant moi, vous le connaissez, d’ailleurs, Sam aux mains d’or, et il se trouve que j’ai toujours voulu faire comme lui – mais jurez de le ne répéter à personne, cela ferait trop plaisir à des personnes qui m’horripilent… Ce n’est d’ailleurs pas qu’il m’ait découragé, le paternel, loin de là ! C’est tout juste s’il ne m’a pas jeté à la mer, ce vieux forban ! Mais il aurait tout de même pu se montrer plus généreux, au lieu de m’envoyer comme ça, braver les flots et asservir les mers sans le sou ! Bah, s’il pensait m’avoir, il se trompe, ah ça oui ! Je reviendrai à la proue d’un navire aux cales si chargées de trésors qu’il en prendra presque l’eau par le pont ! Je lui montrerai… Je leur montrerai à tous que Charles Tilbury n’a pas que de la gelée dans le ventre ! Surtout que… j’ai une sainte horreur de la gelée.


Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! Sanstitre2dbg
    Et t'es plutôt gringalet ou baraqué ? T'es pas du genre à tenir tête au capitaine, au moins ?
    Il est de notoriété publique dans le milieu de la bourgeoisie – et même dans les autres milieux – que la vie de pirate n’est pas de celles qu’un enfant de bonne famille souhaiterait avoir. Une vie de crimes, de violences, de beuveries et de débauches… Non, vraiment. Ce n’était certainement pas qu’on attendait de Charles Celian Ewald Tilbury. Ce n’était pas là la vie à laquelle on l’avait préparé à aspirer. Et ce n’était définitivement pas celle qu’on souhaitait lui voir choisir. Ou peut-être pas…

    La seule tache noire apportée à la brillante éducation de Charles venait de Papa Tilbury – ou de ce bandit de Sam, comme l’appelait Maman Tilbury. Du moins, était-ce là la théorie principale qui se murmurait, entre deux perfides médisances, dans les salons londoniens de l’époque suivant le départ du jeune héritier – qui, et cela amusait énormément, s’était retrouvé fort démuni à la veille de son grand Voyage. Car voyez-vous, forban un jour, forban toujours, tout le monde le sait ! Et comme tel père tel fils, il était presque prévisible que le jeune Charles se sente un jour obligé de suivre le chemin scabreux qu’avait un jour emprunté son père. L’appel du sang et de Jolly Roger, n’est-ce pas… Jolly Roger, franchement ! Quel surnom épouvantable, pour un si funeste drapeau ! Et à l’idée de tous ces ragots qui couraient dans son dos, le jeune Tilbury, depuis sa nouvelle vie, se sentait constamment pris d’une profonde hilarité. L’appel du sang ? Mais laissez-le rire ! Non… S’il avait succombé à quelque chose, c’était plutôt à l’appel de la Mer – et peut-être un peu, mais juste un peu, à celui du drapeau noir au crâne immaculé.

    Oh, la mer, parlons-en. Tout enfant, déjà, Charles avait pour habitude de l’admirer des heures durant, n’hésitant jamais, pour ce faire, à échapper à l’un des monstrueusement ennuyeux cours de son précepteur et se perchant sans vergogne à l’un des balcons du manoir ancestral – ancestral depuis une génération, et alors ? – poussant parfois la hardiesse au point de grimper jusqu’au toit, allant même chercher Beth, sa sœur cadette, pour l’accompagner dans ses rêveries maritimes. On lui disait que c’était dangereux, qu’il risquait fort de se rompre le cou, un jour, et d’entraîner sa sœur avec lui, mais il n’en avait cure. Bercé par des histoires de marins conquérants et d’audacieux pirates, il lui semblait reconnaître dans le chant des vagues le mortel murmure des sirènes de légendes. Cet appel désespéré de l’Espoir insatiable qui le conduirait à sa perte, ou à sa vie véritable, celle qu’il avait si ardemment souhaitée depuis le jour où on lui avait parlé de frégates et de corvettes.

    Pour Charles, la mer a un goût de liberté qui a mouillé de ses rêves le gris de ses yeux. Ce gris dont certaines femmes, peut-être pour lui plaire, peut-être sincèrement, prétendaient qu’il était le reflet des eaux de Weymouth. Sa peau, trop pâle, trop anglaise, a longuement été tenue à l’écart du soleil et des embruns et ne garde pas même la trace d’anciennes amours, qui, bien souvent n’en étaient pas. Une peau de femme ! Et ces mains, alors ! Longues et fines, légères et agiles… Où sont donc les paumes calleuses de celui qui se prétend être fait pour la vie des navires ? Où sont cachés les muscles forgés par des heures de travail – plus ou moins forcé – en plein air, à récurer le pont ou charger vivres et butins, et qu’on s’attend tellement à voir chez un fils de la mer ? Pour les gens de la bonne société tout comme pour les véritables hommes du métier, Charles n’est certes pas un pirate crédible ! Un marin d’eaux douces, tout au plus. Un loup de mer, certainement pas ! Il suffit par ailleurs d’un instant pour s’en rendre compte. Effleurer du regard la grâce de cette silhouette fine et élancée, grande de taille et large d’épaules, certes, mais qui oserait prétendre que cela suffit ? Et ces traits nobles, et ces yeux limpides, et cette bouche caressante ? Qui serait assez absurde pour trouver que la finesse du visage, l’insolence du regard et l’arrogance de ces lèvres réunies pourraient trahir l’âme d’un conquérant ? Il est vrai qu’on ne peut malheureusement nier ce petit quelque chose de téméraire, d’aventurier, dans la masse de mèches brunes coupées court sur le front et dissimulant la finesse de sa nuque – les regards indiscrets peuvent se montrer dangereux, gorgées de brume et refusant farouchement la perruque poudrée si prisée dans la haute société… Mais de là à y voir un quelconque signe de révolte et de piraterie, sincèrement… !

    Quant à son comportement… Là encore, il y a matière à douter. Nulle vulgarité, nulle grossièreté n’émane de lui. Tout son être n’est qu’élégance et raffinement. Mais cela ne fait pas de lui quelqu’un de courtois pour autant. Ou du moins n’est-il courtois qu’à sa guise. Oui, car Monsieur est un enfant de riches. Monsieur a été gâté. Monsieur a toujours été traité avec respect et déférence, et on a de tout temps passé tous les caprices de Monsieur. Il était l’aîné, le fils tant attendu, après tout. Gâté pourri ? Ce serait un euphémisme. Naturellement, de cette éducation défaillante résulta l’arrogance sans limites d’un homme irrémédiablement imbu de sa personne. Et comme un malheur ne vient jamais seul, Charles est pour lui-même le Centre de l’Univers et le Savoir Avéré et Incontestable. Sous sa redingote de voyageur policé se cache un monstre de certitudes. Qui a une sœur – si si, on ne l’a pas oubliée, la douce Elizabeth. Et qu’il aime énormément. Mais qui a le don de l’agacer… Eh, pensez-vous ! Cette petite écervelée s’est mise en tête de, comme lui, s’éprendre de la Mer et de la Liberté ! Mais où cela s’est-il donc vu ?! Une femme, avide de voyages et d’aventures, désirant conquérir, tel le plus intrépide des hommes, le monde de la piraterie ! N’est-elle pas mignonne à croquer ?! Cependant… Il lui faudra se résigner, l’adorable Beth. Car même si Papa Tilbury a consenti à ce que ses deux charmants bambins lui prouvent qu’ils sont capables de faire aussi bien – sinon mieux – que lui, Charles quant à lui ne l’entend pas de cette manière. Au fond, il sait bien que ce n’est pas là un monde pour une femme. Et surtout pas une pauvrette qui ne connaît de la vie que le manoir de Weymouth. Non, à l’heure qu’il est, Charles est farouchement convaincu qu’Elizabeth ne supportera pas la vie en haute mer. Les pillages et l’aventure, c’est bien beau dans les histoires, mais la réalité est toute autre. Et pour une frêle enfant comme sa sœur, la Réalité peut se montrer bien cruelle.

    Et comme de bien entendu, il est de son devoir de l’en protéger…


    T'aurais pas une histoire à nous raconter ?
    Ô capitaine, mon capitaine…

    Weymouth, 1755
    « - Barre à bâbord ! hurla une voix juvénile.
    - Nan, à tribord ! A tribord !! renchérit une seconde voix, encore plus juvénile, plus aigüe et, semblait-il, plus capricieuse.
    Deux enfants debout sur une planche, au milieu du jardin d’un manoir du sud de l’Angleterre. Ils regardaient la mer, depuis leur colline et s’imaginaient bravant les flots furieux. Paisibles jeux d’une enfance heureuse et dorée qui se voyait déjà dressant un pavillon noir imaginaire dont l’ombre s’étendrait sur toute la ville jusqu’à la chaleur des mers du sud. Charmants bambins…
    - A bâbord, j’ai dit ! C’est moi le capitaine, je fais ce que je veux !
    Cette fois-ci, le ton fut coupant, mordant de certitude et fier de son bon droit.
    - Naaaaan ! C’est pas juuuuste !! Chui pas d’accord, épidabor ! Epidabor, c’est toujours toi le paquitaine ! Pouquoi que ce s’rait pas moi, aujourd’hui, hein ?
    - Parce que… T’es trop petite pour être capitaine !
    - Mêmpavréééééééé !!! bougonna la petiote en se mettant sur la pointe des pieds pour prouver à son frère qu’elle n’était pas si petite que ça. Alleeeeez, laisse-moi le chapô, Chaw !
    - Nan ! Le critorne est à moi, c’est pôpa qui me l’a donné, d’abord ! déclara Charles d’un ton sentencieux en réarrangeant sur ses boucles brunes le tricorne définitivement trop grand pour sa petite tête d’enfant de six ans.
    - Haaaaaaaaan ! Vilain menteur pabô ! Pôpa a dit qu’il était à nous deux ! Je vais aller lui dire, tu vas voir !
    - Et le coddoneur des pirates, hein ? T’en fais quoi, hein ?
    - Quoi, le coddoneur ? disputa Elizabeth. S’pas comme si tu le retspectais, toi, le codonneur !
    - Moussaillon Beth !! Privée de dessert pour avoir dit des vilaineries à ton capitaine !
    - … Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!! Chaw il veut me prendre mon dessert et dit des gros mots qui commencent par un V !
    - Charles, c’est pas gentil de ne pas être gentil avec ta sœur ! Elle aussi, c’est un homme comme toi ! Et tant qu’à dire des gros mots, autant que tu apprennes ceux qui commencent par un S ! Ceux du V ne valent pas un clou de cale rouillé ! »

    ~ * ~

    Weymouth, 1759
    « - Monsieur Charles ! Où êtes-vous donc passé ?
    Dans les couloirs, Monsieur Pattinson, précepteur de cœur et de métier, ne se donnait même plus la peine de paniquer. Sa voix était calme et son pas régulier. A quoi bon courir, il savait déjà où devait se trouver le diable dont on lui avait confié l’éducation. Tout comme il savait également que cela ne servirait à rien d’essayer de le convaincre de revenir étudier Aristote. Blasé, il continua malgré tout son chemin dans les couloirs de Tilbury’s Place – c’était le nom du manoir. Pour la forme et également par habitude. C’était presque devenu une sorte de rituel, après tout.
    - Ah tiens, Monsieur Pattinson ! Le vent vous est favorable, aujourd’hui ?
    - Je crains que non, Monsieur Tilbury. En revanche, celui qui pousse les voiles de votre fils loin de la salle d’étude doit être bien fort.
    - … Il s’est échappé encore ?
    - La question ne vaut même plus la peine d’être posée, cher Monsieur. »

    ~ * ~

    Weymouth, 1761
    « - C’est beau, n’est-ce pas…
    - Dis, Chaw, tu crois qu’on pourrait y aller, un jour ?
    Ils étaient rêveurs, les enfants Tilbury, gentiment allongés sur le toit du manoir, leurs yeux regardant plus loin que ce brumeux horizon qui voulait limiter leur vue.
    - Bien sûr ! Et même qu’on ira jusqu’à l’Océan ! Et les mers du sud… Tu imagines, Beth ?
    - Et on ira jusqu’au Cap Horn ! Et on fera le tour de l’Australie et on bravera les Vingt-mille Mugissants !
    - Et on reviendra avec des frégates aux cales chargées d’or et de trésors !
    - Et on aura notre propre pavillon noir !
    - Ma petite Beth… Nous irons conquérir les mers !
    - Nous serons invincibles et…
    - Et nous percerons le secret du Hollandais Volant ?
    - Et pourquoi pas ?! »
    Ils étaient jeunes et emplis de malice. Ils étaient fougueux et l’Espoir gonflait leurs cœurs. Ils grandissaient dans l’opulence mais en voulaient toujours plus. Avides de vie, ils bâtissaient des rêves plus grands que leurs espérances et dans leur élan, bousculaient les tradition et le carcan de la bonne société des gens honnêtes. Et à part eux, ils savaient qu’un jour, l’air qu’ils voulaient boire ferait éclater leurs poumons.

    ~ * ~

    Weymouth, 1764
    « - Alors c’est lui, l’enfant Tilbury ?
    - Oui. Charmant, n’est-ce pas ? minauda une femme fardée qui avait l’âge d’être la mère de l’intéressé.
    - Oh ça ! Un peu jeune, peut-être. C’est bien dommage, répondit son amie pensivement.
    - Mais il grandira, ma chère chère.
    - Oh, mais vous avez raison ! Bien heureusement !
    Des gloussements fusaient furtivement dans l’atmosphère feutrée de ce salon où Charles arrivait pour la première fois, serré dans son habit des grands soirs, se mouvant avec l’aisance de celui qui se trouvait dans son environnement naturel, malgré l’impression de suffocation qui l’étreignait depuis l’instant où il avait noué sa cravate. Il avait l’air à sa place ? Tant mieux. On lui avait enseigné que pour réussir, dans le Monde, il fallait savoir s’adapter, ou s’arranger pour donner le change. Lorsqu’il y songeait, il se souvenait que c’était sa première expérience, dans un salon. Il ne s’en sortait pas si mal, à la réalité. Mais il détestait déjà. Et ce n’était pas près de changer…

    ~ * ~

    Weymouth, 1769
    « - Te rends-tu compte de l’humiliation que j’ai dû subir, Charles ?! … Charles ? M’écoutes-tu ?
    - Tu vois bien que non, Mathilda. Par ailleurs, tes babillages n’ont pas vraiment grande importance, n’est-ce pas…
    Le choc laissa la jeune femme coite. Ses grands yeux bleus s’écarquillèrent et ses lèvres rosées tremblèrent, alors que sa gorge nue palpitait d’effroi. Elle était la fille d’un comte et c’était bien là la première fois qu’un amant – pourtant fougueux – lui annonçait froidement qu’il se moquait de ce qu’elle pouvait bien lui raconter. Alors que le lit dans lequel ils étaient couchés gardait encore la chaleur de leurs ébats !
    Charles, quant à lui, se demandait encore ce qui lui avait pris de prendre une pie pour maîtresse. Profitant de l’accalmie qui s’était faite dans le tourbillon de ses paroles et qui ne présageait rien de bon, il se leva et s’habilla prestement. La tempête ne tarderait pas à se lever et il était dans son intérêt de se mettre à l’abri au plus vite. Effectivement, il n’avait pas fini de refermer la porte de la chambre de Mathilda qu’une porcelaine – ou une verrerie quelconque – se brisait dans un fracas malencontreux. Ah ! Que ne pouvait-il trouver en une femme la personnification de l’Océan ! Et il soupirait, blasé dans ses fades désillusions de jeune homme trop exigeant qui ne savait plus que faire pour tromper son ennui – et en fin de compte, c’était sans doute plus amusant de tromper ses maîtresses. Ciel, que la vie était mortelle, pour un enfant qui avait déjà tout et qui avait de plus en plus de mal à trouver le moyen d’y prendre du plaisir.
    En sortant de l’immense manoir où habitait Mathilda et où il ne reviendrait heureusement plus, Charles prit une grande décision. Sa prochaine amante serait muette. A moins que… Un sourire lupin étira ses lèvres alors qu’il disparaissait dans la brume du soir.

    ~ * ~

    Weymouth, 1770
    « - Je pars dans deux jours pour les mers du sud, annonça Charles à son père après souper, placidement, comme s’il énonçait un fait divers.
    - QUOI ?
    Elizabeth avait pour mauvaise habitude de prendre le cognac avec les hommes. De même qu’Helena, leur mère. Sauf que cette dernière ne réagit pas à l’annonce du fils ainé. L’instinct maternel, sans doute, l’avait convaincue depuis longtemps que le petit Charles finirait par partir loin d’elle un jour ou l’autre. Il était de la même trempe que son forban de père, après tout…
    - Aaaaah, mais tu en as mis, du temps, pour te décider !
    La voix tonnante mais affectueuse appartenait à Samuel Francis Tilbury, dit Sam aux mains d’or à cause de son odieuse capacité à attirer les trésors. Il avait la chance du diable et un sourire jusqu’aux oreilles. Et il respirait la joie à des lieues à la ronde.
    - Papa !! Tu…
    - Tu veux dire que tu es d’accord ?
    Elizabeth était scandalisée. Charles n’osait trop croire qu’on lui accorderait la bénédiction paternelle sans même lui demander un petit argumentaire.
    - Et comment que chui d’accord, abruti d’gamin ! Tu sais depuis combien de temps que j’attends ce moment, hein ?
    - Ah ça non ! Papa, si Chaw part, je vais avec lui !
    - Hors de question, Beth, trancha le susnommé de son ton le plus catégorique.
    - Par les Cent mille Gémissants ! Mais bien sûr que tu vas avec lui !
    Et ce fut au tour de Charles d’être scandalisé. Pourtant, le joyeux ton du père ne trompait pas. Beth aussi, avait sa bénédiction pour partir dompter les océans.
    - Papa, tu n’y penses tout de même pas ?! Beth est une femme !
    - Et alors ? rétorquèrent-ils comme un seul homme
    Sur un dernier soupir agacé exprimant toute l’étendue de son désaccord, l’aîné se résigna. Cela ne servirait à rien de protester, de toute façon, alors autant se faire une raison et ménager ses forces pour son voyage à venir. Un léger sourire étira ses lèvres, malgré tout. Il allait bientôt rendre visite à sa seule véritable amante, celle de toujours. La seule qu’il eût sincèrement aimée…

    ~ * ~


Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! Sanstitre3su
    Ton prénom/pseudo : Saika devrait suffire ♥
    Ton âge : 21 ans, déjà…
    Comment as-tu découvert le forum ? Par le galant Capitaine de Nogaret, ma foi ! Et je l’en remercie ♥
    Ta première impression : La toute première fut, globalement : « Hiiiiiii, qu’il est bôôôôôô *_* Non, je ne devrais pas, ce ne serait pas sérieux et surtout pas raisonnable ! Mais il est bô… ;_; Et il est chouette ;_; Et il a vraiment l’air merveilleux ;_; Et… ;__; Bah, au diable la Raison \ô/ ». Quant à l’actuelle impression, ce serait plutôt : « Hiiiiiiii, comment que je ne regrette pas *_* Et comment que je vais avoir une rentrée chargée *__* » … Et en fait, je n’aurais jamais cru m’inscrire sur un forum de pirates, mais… *totalement séduite en plus d’être farouche amoureuse de la mer* En bref, vous avez une fangirl \ô/ Elle est pas belle, la vie ? 8D
    Le code du règlement : [Validé par Louis de Nogaret ♥], à ce qu’il paraît ! x)
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Scarlett C. Lewis

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Scarlett C. Lewis

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MessageSujet: Re: Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain !   Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain ! EmptySam 7 Aoû - 8:54

*o*
Bienvenuuuue ! Merci pour cette inscription et ta jolie fiche ! je ne relève aucune incohérence et rien à corriger...

Bienvenue à bord, matelot !
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Charles Tilbury ~ O Captain ! My Captain !

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